Vous le savez, j’adore travailler les cicatrices!
Mais pourquoi dont!? Pour reprendre une expression de mon ostéopathe préférée : « Une cicatrice, ça fout le 
bordel »!!!
On ne soupçonne pas l’importance de masser ses cicatrices. De plus en plus de médecins recommandent de masser les cicatrices dès que les points de sutures sont retirés afin de favoriser une cicatrisation saine et d’éviter la formation de brides.
Vous savez ces petits tissus boudinés qui nous laissent l’impression qu’il y a une cordelette à l’endroit de la cicatrice? Eh bien il s’agit en fait d’une agglomération de tissus conjonctif (on peut l’imaginer comme une accumulation de tissu semblable à la peau, mais sous la peau!) Le corps est bien fait, n’est-ce pas? S’il a une lésion, il va produire davantage de tissu conjonctif riche en collagène afin de créer une barrière physique pour vite protéger le corps des infections ou des autres dangers potentiels. La plaie se referme donc rapidement sous le travail des fibroblastes qui produisent le collagène. Ouf, on est protégé! Malheureusement, dans plusieurs cas, le corps réagit tellement rapidement, qu’il crée un enchevêtrement de tissu rigide de façon désordonné ce qui engendre la formation d’une bride. Résultat : on sent une tension qui se crée sous notre peau. Parfois cette restriction peut même limiter nos mouvements. Par exemple une cicatrice à la cheville freinera notre fluidité à la marche ou à la course. C’est un changement minime, parfois imperceptible, mais qui peut avoir des répercussions à long terme. Tranquillement, afin d’éviter de trop mettre de poids sur la jambe concernée parce que ça réveille une tension, on va commencer à modifier notre marche. Mettre davantage de poids sur l’autre jambe, faire pivoter l’axe de notre jambe, dévier légèrement l’angle de notre pied etc. Et ce micro changement peut en fait créer toute sorte de problématique dans un futur… pas si loin!
Et parfois une vieille cicatrice non traitée à la cheville peut résulter en un problème au niveau de la nuque! En regardant l’image ci-dessus, on voit bien l’implication d’une restriction tissulaire. Si on prend une pincée quelque part, on voit très bien la mise en tensions sur le peau. Essayez à la maison! Sur votre avant-bras, prenez une bonne pincée et « twistez-la ». Résultats : des lignes de mises en tensions! Si vous observez bien, vous verrez que la peau bouge jusqu’à la base de la main. La circonférence impliquée lorsqu’il s’agit des tissu mous sur notre corps est impressionnante! Maintenant imaginez-vous cette mise en tensions sur une longue période de votre vie… ça fout le bordel! 😉